La Balade de l'Intello Précaire (BIP)

31 mai 2009

La Balade de l'Intello Précaire (BIP)

Le nez tombant sur les touches crasseuses de mon clavier, je m’interroge : qu’est-ce que je vais pouvoir trouver à raconter, encore, et en quels termes, et où aller chercher les mots – comment commencerai-je, où finir, où ne pas finir, et est-ce que je ne vais pas m’endormir, plutôt ?
Vers quelles ressources, vers quelle source intérieure, quel fond de pension, quelle araignée du plafond me tourner ou me retourner : je suis usé, lessivé, des mois sans vacances (un an, en réalité, à 15 jours près), des semaines sans week-end – et ces jours fériés du joli mois de mai, vraiment.
Un dimanche après-midi de mai, au lieu d’une poignée de belles cerises une belle poignée de textes à finir, à compléter, à refaire, à arranger, à commencer ; des longs, des courts ; tous urgents, en retard, à finaliser, à envoyer ; certains payés, la plupart non ; dimanche de mai, on va pas y arriver.
(Et quant aux cerises, d’autres les ont déjà cueillies à notre place.)