10 juin 2009
Interlude champêtre
Je marche sur le causse en réfléchissant aux ironies du sort et aux mutations agricoles. Je traverse un champ fraîchement fauché, vais m’abriter sous les arbres d’une averse subite, puis je repars dans les genévriers et les genêts en fleur et – voilà – j’ai marché sur une couleuvre. Je déboule un peu trop vite des taillis, flanquant une trouille du diable à un pèlerin qui vient de se débraguetter sur le sentier ; je passe mon chemin pour aller manger les dernières fraises des bois, et là je réalise, accroupi dans l’herbe fraîche et les feuilles mortes : c’est pour ça que les filles se rasent les jambes, parce que les tiques remontent le long des jambes en s'accrochant aux poils.
Publicité
Publicité
Commentaires
L
B
L
B
L